Une Histoire de Maladie Mentale
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Parce que Mai est le mois de la santé mentale et que c'est un sujet qui me touche vraiment, je voulais lancer Terrier Blog en partageant quelques recommandations de livres et mon histoire personnelle avec la maladie mentale.
Recommandations de livres
Pour les enfants :
Anatole qui ne séchait jamais / Riley Can't Stop Crying - Stéphanie Boulay
Ballons for papa - Elizabeth Gilbert Bedia & Erika Meza
The Color Thief: A Family Story of Depression - Andrew Fusek Peters, Polly Peters et Karin Littlewood
Pour tous les autres :
J'ai mal et pourtant ça ne se voit pas - Lucile de Pesloüan
Reasons to Stay Alive - Matt Haig
The Comfort Book - Matt Haig
Black Rainbow: How Words Healed Me, My Journey Through Depression - Rachel Kelly
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De l'Association canadienne pour la santé mentale :
La dépression clinique, parfois appelée dépression majeure, est un trouble de l'humeur complexe causé par divers facteurs, dont la prédisposition génétique, la personnalité, le stress et la chimie du cerveau.
Le principal symptôme de la dépression est une humeur triste et désespérée qui est présente presque tous les jours et dure presque toute la journée, dure plus de deux semaines et nuit à la performance de la personne au travail, à l'école ou dans les relations sociales.
Les autres symptômes de la dépression comprennent :
- changements d'appétit et de poids
- problèmes de sommeil
- perte d'intérêt pour le travail, les loisirs, les gens ou le sexe
- retrait des membres de la famille et des amis
- se sentir inutile, désespéré, excessivement coupable, pessimiste ou avoir une faible estime de soi
- agitation ou sensation de ralentissement
- irritabilité
- fatigue
- difficulté à se concentrer, à se souvenir ou à prendre des décisions
- pleurer facilement ou avoir envie de pleurer mais ne pas pouvoir
- pensées suicidaires (qui doivent toujours être prises au sérieux)
- une perte de contact avec la réalité, entendre des voix (hallucinations) ou avoir des idées étranges (délires).
Bien qu'elle puisse soudainement entrer en rémission, la dépression n'est pas quelque chose que les gens peuvent « surmonter » par leurs propres efforts .
Sources:
https://camh.ca/en/health-info/mental-illness-and-addiction-index/depression
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Mon histoire
Tout a vraiment commencé en 2017, quand j'avais 23 ans.
Pour moi, cela n'a pas commencé à cause d'un traumatisme, de la perte d'un être cher ou d'un événement majeur de la vie. En fait, tout allait assez bien, du moins en surface.
Mais en dessous, un nuage très sombre grandissait et prenait chaque jour un peu plus d'espace.
Fin 2017, je cherchais désespérément la raison de ma tristesse/douleur, me poussant à remettre en question tous les domaines de ma vie. Travail, école et même ma relation amoureuse.
Quand j'ai eu tout analysé et réalisé qu'aucun d'eux n'en était la cause, j'ai essayé de me convaincre que ça allait passer. (Surprise: ce n'est pas passer tout seul)
En octobre 2018, j'ai fait mon premier voyage seule et j'ai visité l'Écosse pendant dix jours par moi-même. La seule chose dont j'étais sûre, à l'époque, c'était que j'avais envie d'être dans la nature, de vert et de montagne (et oui, l'idée du pays est venue d'Outlander. Mais je le jure, je n'étais pas obsédée... encore.)
Même s'il y a eu des moments difficiles pendant ce voyage, je me sentais enfin bien pour la première fois depuis de nombreux mois. Le nuage noir semblait rétrécir, enfin.
Malheureusement, lorsque je suis revenu de mon voyage, et en quelques jours, le nuage est redevenu plus sombre et plus gros. Jusqu'à présent, mes symptômes n'étaient qu'une humeur triste ainsi que des pensées suicidaires, principalement, mais maintenant j'ajoutais à ça des pertes de mémoires et de concentration.
Honnêtement, les pertes de mémoires m'effrayaient le plus parce que c'était inhabituel pour moi. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé à quel point cela devenait sérieux et que cela n'allait pas simplement disparaître tout seul.
C'est alors que j'ai pris la décision de demander de l'aide et que j'ai entamé des consultations avec un psychologue. J'ai aussi vu un psychiatre et on m'a diagnostiqué une dépression clinique, aussi appelée dépression majeure.
Peu de temps après le début des séances, je me suis inscrite à un programme de thérapie d'activation comportementale et j'ai également commencé à prendre des médicaments (antidépresseurs). Avec la recommandation de mon médecin, j'ai également eu un mois d'arrêt de travail.
On dit que le plus dur est de commencer et c'est vrai, car une fois que j'ai su que je faisais ce qu'il fallait faire pour être en meilleure santé, je me sentais soulagée et rassurée.
Après quelques semaines, j'ai enfin senti que je pourrai à nouveau être heureuse un jour et que ça allait s'améliorer, éventuellement.
Pour moi, ce que j'ai trouvé le plus dur, en état de dépression, c'est le sentiment que ça va durer éternellement. De ne plus jamais pouvoir être heureuse ou se sentir bien. Mais, croyez-moi : ce. n'est. pas. vrai.
Après un an, quand je me suis senti enfin mieux et prête, j'ai arrêté de prendre des médicaments.
Traverser une dépression majeure, j'ai réalisé que je devais redoubler de prudence et faire encore plus attention à ma santé mentale, afin de ne pas rechuter. Et, même en faisant attention, je sais qu'il existe toujours des chances que je puisse rechuter un jour, et c'est correct. Parce que maintenant, j'ai la preuve que ça ne dure pas et que je peux m'en sortir.
J'ai la chance de pouvoir dire qu'au cours de mon processus de guérison, j'ai développé des techniques et des astuces pour surveiller mon état mental et être consciente des signaux lorsque je ne me sens pas bien.
Voici certaines choses que je fais maintenant :
- Garder une trace écrite de chaque jour où je me sens "off"/triste/"déprimée" (de cette façon, je peux revenir en arrière et vérifier si ça devient plus fréquent ou non)
- Travailler sainement (pas trop) et prendre de vrais jours de congé complets
- Faire des activités que j'aime et qui me font du bien (comme relire mon livre préféré, regarder mon film préféré, colorier, écouter un podcast qui me fait sourire, écouter de la musique etc.). Écrire la liste des choses qui nous font du bien quelque part, nous aides à s'en rappeler et donc à les faire (surtout dans les moments où c'est plus dure).
De plus, parce que j'ai étudié les plantes médicinales pendant un certain temps, je prends maintenant du 5-HTP comme supplément pour l'équilibre mental et je bois régulièrement des tisanes comme la mélisse, qui est un antidépresseur naturel. (Avis de non-responsabilité : je ne suis pas une professionnelle de la santé ou une médecin, je ne fais que partager mon expérience ici. S'il-vous-plaît, consultez un.e professionnel.le de la santé avant de prendre du 5-HTP. Et bien sûr, faites toujours vos propres recherches.)
Si vous avez lu jusqu'ici, merci de votre attention et à bientôt dans un autre article de blog !
Gladys